verner, je n’en augure rien de bon, et nous pourrions bien tous deux suivre le chemin de notre maître.
Pour moi, je ne crains rien.
Vous avez tort, monsieur le barbier, votre rasoir a si bien écorché les nobles qu’ils vous renverront peut-être.
Bien pour toi, un manant de ta sorte, mais moi ? un comte ?
Ma hache est plus noble que votre blason tout neuf, messire, et, si vilain que je sois, on a plus besoin d’un bon bourreau que d’un mauvais barbier.
Les services que j’ai rendus à l’État…
Ne sont pas aussi nombreux que les miens.
Mais ils sont moins odieux que les tiens.
Vous vous trompez, les vôtres étaient humiliants, les miens cruels. Tout homme d’honneur aimait mieux passer par mes mains que de serrer les vôtres et de vous saluer comme son maître ; je faisais tomber les têtes, et vous, vous les abaissiez. Elles se relèveront, messire, rouges de colère et de vengeance.