Et ne penses-tu pas que le sang qui a nourri notre vieux blason ducal ne doive pas sortir de honte et se répandre d’indignation, quand on le salit d’une telle boue ?
Oh ! oui, mon père !
Adieu donc !
Vous me quittez ? et si vous alliez mourir ! Oh ! restez !
Quoi ! j’entendrais de là les cris de ceux qui meurent pour moi, j’entendrais les corps qui tombent, et les fanfares, et la guerre, et la poudre, et je resterais ici, le cœur calme à regarder le carnage, sans y être ! Oh ! Marie ! il faut mourir plutôt.
Et si j’allais être seule sans vous ! Oh ! adieu, embrassez-moi !
Pauvre fille ! mais ne suis-je pas revenu de tous mes combats ?
Mais celui-là, cette neige, cet hiver, tout cela est si lugubre, si horrible !
Écoute ! Entends-tu, Marie, si je revenais vainqueur, si j’avais une couronne et que je la posasse sur ta tête, un sceptre dans tes mains !… Mais non, je m’enivre