bataille ouverte qui ne sera close qu’après le coucher du soleil depuis le lever de l’aurore ; et moi, son vassal, je me déclare en rébellion ouverte contre lui et lui jette en gage de bataille mon gantelet de fer à la face.
Personne ici ! personne pour relever ce gantelet, et autrefois toute ma noblesse se serait précipitée dessus et s’en serait disputé les morceaux ! Mais ma noblesse, où est-elle ?… Non, comte de Chimai, c’est nous-même qui ramassons l’insulte, car nous-même nous en tirerons vengeance.
Je pourrais aussi me joindre à vos ennemis, mais je vous attends dans vos domaines, vous et vos limiers impériaux, et vous verrez alors qu’il faut un ogre et un géant pour manger de la chair du Sanglier des Ardennes.
Ta pitié me fait rougir et ta clémence m’outrage, va-t’en. (Robert sort.) Et vous, monsieur le comte de Chimai, accompagnez-le à la sortie du camp et sonnez le boute-selle, car à l’instant même nous assiégeons Nancy.
Scène IV
Tu l’as vu, Marie ?
Mon cœur en est brisé.