poitrine et pense ; et quand ses gardes font trop de bruit en jouant aux dés, il les fait taire.
Il n’aime ni les gentilles filles, ni le bon vin, ni les contes joyeux. Je me souviens que quand nous récitions, à la cour de son père, les joyeuses nouvelles, il sortait.
Mon Dieu, je n’ai jamais connu un homme plus chaste ; il boit de l’eau de rose, et s’il parle c’est pour se faire obéir.
Ce n’est pas comme moi, je parle beaucoup et souvent trop ; je suis un bonhomme franc et qui ne me méfie guère des autres, mais on m’aime trop, parce qu’on ne me craint pas assez ; c’est pour cela que j’aurais besoin d’un homme qui sût bien gouverner, régler les finances, qui fût économe, sage sans morgue, gai sans paillardise et qui connût bien les hommes sans les haïr.
Cela n’est pas facile. Moi aussi je ne fais rien de bien ; ici je perds mon temps, je voudrais un emploi où il y eût à gagner et à apprendre ; je suis bien chancelier, mais jamais je ne mets mon esprit à profit, et j’en ai, dit-on, et de la science pas mal, non celle des livres, mais celle de l’expérience, ce qui est plus rare et plus utile.
Vante-toi plus fort, rusé matois ! (À Commines.) Et les nouvelles de Liège, qu’en dit-on ?
Oublierait-il ? je l’avais cru plus malin. (Au roi.) Le Duc est furieux.