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LOYS XI.

tu la boiras, mon gentil Duc, et puisse-t-elle te faire rendre l’âme !

Le brasseur

Délivrons-nous enfin de ces maudits larrons qui nous mangent les entrailles et s’engraissent de notre chair. Aux armes ! voilà la danse des épées.


Un grand mouvement dans la foule, qui remonte la scène pour se porter vers l’hôtel de ville. Le Duc arrive ; à ses côtés, le sire de la Gruthure, tous deux à cheval, entourés d’une compagnie d’archers, l’arc bandé et la flèche prête. Le convoi marche au petit pas à travers la foule ; le Duc s’arrête à côté de l’hôtel de ville.


Scène IV

Le Duc CHARLES, Le Sire de la GRUTHURE, Archers
COUSINOT, VANDERIESCHE, Peuple
Le Duc, toujours à cheval, il lève sa visière.

Eh bien, par saint Georges ! que vous faut-il ? tas de vilains.

Des murmures dans la foule.
Des voix

À nos rangs ! à nos rangs !

Le Duc, continuant.

Est-ce ainsi que vous fêtez l’entrée de votre Duc, le fils du feu Duc, petit-fils du duc Jean ?

Vanderiesche, de dedans la foule.

C’était un traître et un assassin que ton grand-père.

Le Duc

Par saint Georges ! encore une fois, tas de canailles et de manants que vous êtes, vous paierez cher votre insolence.