jour du festin elles bondissent comme un bouchon de bière et brisent la tête du gourmand qui s’en nourrit.
C’est vrai ! il faut faire bonne contenance. Vivent nos droits ! à bas les impôts ! vivent nos chaperons et nos bannières !
Du courage, mes enfants ; que vos fils aient désormais autre chose à recevoir que la servitude et des fers rouillés des larmes de ses ancêtres. L’homme esclave d’un autre est un loup à la chaîne et qui manque de courage pour égorger son gardien. Quand vous reviendrez chez vos femmes, vos mains auront du sang, il est vrai, mais votre cœur sera pur, vous n’arroserez plus votre pain de larmes amères.
Oui, il y a trop longtemps que nous travaillons pour eux.
La guerre nous enlève nos enfants, et nos champs sont stériles.
À bas les impôts ! vivent nos chaperons ! vivent nos bannières !
Mais voilà le Duc qui s’avance, je crois, par la porte de Hollande ; du courage, mes amis, Dieu nous protège ! Voyez-vous ses archers qui l’entourent ? je parie que des larmes de rage coulent sous sa visière.
Sans doute il maugrée de tout son cœur contre ces paillards de Gantois qui lui brassent de la bière amère ;