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du général Partouneaux, que c’était une imposture.

D. Dans le cours de cette même conversation, avez-vous parlé des Bourbons, et avez-vous dit qu’ils ne pouvaient plus régner sur la France, que c’était une vérité reconnue de tout le monde, mais qu’attendu que c’étaient de braves gens, on devait s’en défaire avec égards et ménagements ?

R. A répondu que le nom des Bourbons n’avait pas été prononcé dans cette conversation, et que c’est une imposture de la part de celui qui lui a prêté ce propos.

D. Puisque vous déclarez n’avoir été instigué ni excité par personne à faire une démarche si extraordinaire auprès de cet officier ou de tout autre, déclarez-moi franchement quel est le véritable motif qui a pu vous porter à la faire.

R. Je voulais savoir si, d’après le mécontentement qui se manifestait depuis quelques jours, et surtout depuis les derniers événements de Paris, il n’y aurait pas réellement quelques projets contre l’ordre actuel des choses dans ce département ; je voulais prouver mon zèle à l’autorité en le lui découvrant ; mon arrestation m’a empêché d’y parvenir ; car je persiste à croire que j’y aurais réussi, si j’étais resté