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même officier sur la place Royale ; que cet officier, l’ayant abordé, lui dit effectivement qu’il n’avait pas été exact au rendez-vous ; que l’officier lui avait demandé s’il savait quelque chose relativement aux affaires d’Espagne, je lui répondis qu’on en parlait beaucoup ; l’officier dit que l’Espagne était en pleine insurrection, et que si l’on croyait tout ce qui se disait dans les cafés, l’arbre de la liberté serait déjà planté sur les frontières ; je lui dis que j’avais entendu dire que la peste n’était qu’un prétexte pour faire marcher des troupes sur les frontières d’Espagne, que l’on avait bien plus en vue de surveiller les mouvements des Espagnols que d’empêcher l’invasion de la peste ; que toute la conversation se borna là ; que le reste est controuvé, notamment ce qui concerne les militaires en retraite et à demi-solde, attendu que lui qui répond se serait insulté lui-même et aurait insulté l’officier en demi-solde à qui il parlait.

D. Avez-vous dit, dans le cours de cet entretien, qu’il était important de s’assurer du général Partouneaux qui était absent ; mais que vous saviez où il était, et que vous n’étiez pas embarrassé de le faire arrêter partout où il serait ?

R. A répondu qu’il n’avait été nullement question