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dit à cet officier qu’ayant servi dans l’ancienne armée, et ayant commandé une compagnie de grenadiers, il était plus que tout autre propre à commander une pareille entreprise ; qu’il fallait égorger tout ce qui ferait résistance, s’emparer en même temps de la personne de tous les chefs d’autorité, se saisir de toutes les caisses publiques, arborer le drapeau tricolore, et promettre des grades et de l’avancement à tous les militaires qui seconderaient l’entreprise ?

R. A répondu et a nié qu’il eût tenu ce propos à l’officier en question ; que seulement, celui-ci lui ayant dit : « Après avoir pris les postes, que ferions-nous de plus ? » je répondis que l’on devait se conduire comme les circonstances le commanderaient.

D. Est-il vrai que vous ayez parlé de l’établissement d’un gouvernement provisoire ?

R. A répondu qu’il n’en avait point été question.

D. Quelqu’un vous avait-il inspiré, conseillé ou commandé de faire une démarche de cette nature ?

R. A répondu que personne ne lui avait inspiré ni commandé une pareille démarche, et que son seul but avait été de connaître dans quelles dispositions étaient les exagérés libéraux ?

D. Est-il vrai que, le vingt-cinq du courant, vers