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Rousseau (J. J.) n’est placé ici que pour son article Économie politique dans la première Encyclopédie, et ce discours n’a guère que son titre de commun avec ce qu’on entend actuellement par la même dénomination. L’auteur ne traite que du droit politique, et considère l’économie sociale et la production seulement sous le rapport des ressources qu’elles présentent au fisc. C’est comme si, en étudiant la physiologie du corps humain, on n’y voyait qu’un appareil destine à alimenter un ulcère.

Quesnay : plusieurs articles dans la première Encyclopédie, entre autres l’article grains. — Tableau économique et maximes générales du gouvernement économique, 1758. — La Physiocratie, ou Constitution naturelle du gouvernement le plus avantageux au genre humain, 2 vol., 1767. C’est Dupont de Nemours qui a mis en ordre et publié ce dernier ouvrage.

Cet auteur peut être considéré comme ayant le premier traite scientifiquement l’économie politique, en ce qu’il a étudié le premier la physiologie du corps social considère comme un corps vivant et oblige d’obéir aux lois qui dérivent de la nature des choses.

Solera (Maurizio) : Saggio sopra i valori ; Essai sur les valeurs.

Mirabeau (le marquis de) : Théorie de l’impôt, 1760. — Élémens de la philosophie rurale, 3 vol. in-12 — L’Ami des hommes, 7 vol. in-12, qui parurent successivement.

Galiani (l’abbé) : Della moneta ; De la monnaie, 1760. — Dialogues sur le commerce des grains. — Ce dernier ouvrage écrit en français, était opposé au système des économistes, et Morellet y fit une réponse.

Anderson : A chronological history of commerce ; Histoire chronologique du commerce.

Franklin (Benjamin) : La science du bonhomme Richard. — Plusieurs Essais qu’on trouve dans ses œuvres morales et politiques, notamment sur le luxe, la paresse et le travail ; sur l’État de l’Amérique (anglaise), ou Tableau des vrais intérêts de ce vaste continent ; Observations sur l’état d’Ohio ; Réflexions sur l’augmentation des salaires. — Voyez aussi l’interrogatoire qu’il subit devant la chambre des communes en 1766.

Franklin, qui ne paraît pas avoir connu les écrits des économistes-politiques qui l’ont précédé, ne s’est trouvé démenti dans ses doctrines par aucun de ceux qui l’ont suivi, ce qu’il faut at-