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pour que l’impôt atteignît les classes privilégiées. Voltaire soutient que cet ouvrage est de Boisguilbert ; mais on a d’autres écrits de Vauban où l’on retrouve les mêmes principes et le même style.

Ricard (Samuel) : Traité général du commerce, 1705.

Davenant, Inspecteur général des importations et des exportations sous la reine Anne, a fait, de 1695 à 1711, divers écrits sur le commerce, qui ont joui de quelque estime en Angleterre.

Saint-Pierre (l’abbé de) : Projet de paix perpétuelle, 3 vol. in-12. — Mémoire sur les billets d’état. — Mémoire sur la taille proportionnelle. — Annales politiques de Louis XIV, publiées seulement en 1757 ; mais évidemment composées peu de temps après la mort de ce prince.

On sait que l’académie française eut la honte de l’expulser pour avoir blâmé, avec raison, l’administration de Louis XIV. La plupart de ses projets, qu’on appelait les Rêves d’un homme de bien, se sont réalisés depuis.

Law, Écossais, contrôleur des finances sous la régence du duc d’Orléans, avait composé en anglais divers écrits, et notamment des Considérations sur le commerce et sur l’argent. Tout fut traduit en français dès qu’il devint ministre. Voir l’article LAW, page 49 de l’Encyclopédie progressive.

Broggia (Carl’ Antonio) : Trattato de’ tributi ; Traité des impôts. — Trattato delle monete considerate specialmente ne’ rapporti di legitima reduzione, di circolazione, et di deposite ; Traité des monnaies considérées particulièrement sous le rapport des réductions légales, de la circulation et des dépôts.

Melon : Essai politique sur le commerce, 1736. Grand apologiste du luxe. On a reproduit ses argumens depuis ; mais il était excusable : Smith n’avait pas écrit.

Dutot : Réflexions politiques sur les finances et le commerce, 2 vol. in-12. C’est une réponse à l’ouvrage de Melon.

Paris-Duverney : Examen des réflexions politiques sur les finances, de M. Dutot, 2 vol. in-12, 1740.

Lui et son frère, Paris de Montmartel, financiers très riches, sont au nombre des hommes qui ont su faire un bel usage de la fortune. Ils ont la gloire d’avoir contribué à celle de Voltaire en l’intéressant dans quelques unes de leurs opérations, et, en lui procurant une grande indépendance, ils l’ont mis à portée de faire passer dans ses écrits celle qui était dans son caractère.