Page:Guizot - Encyclopédie progressive.djvu/293

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leur seront rendues, et que les conditions du marché seront fidèlement remplies.

Le crédit ne multiplie, pas les capitaux ; car si celui qui emprunte jouit d’une valeur capitale, celui qui prête cesse d’en jouir ; mais le crédit permet qu’un capital sorte d’une main où il serait oisif, pour passer dans celle qui peut le faire fructifier.

CULTIVATEUR. Entrepreneur d’une industrie qui fait valoir un fonds de terre. Lorsqu’il n’est pas propriétaire du fonds, l’entrepreneur est un fermier.

DÉBOUCHÉS. Ce sont les moyens d’écoulement que trouvent les produits. C’est la production d’un produit qui ouvre des débouchés à un autre ; car chaque personne ne peut se procurer de l’argent pour acheter, que lorsqu’elle a quelque chose à vendre.

DENRÉE. Marchandise qui s’achète, non pour être revendue, mais pour être consommée.

DISTRIBUTION DES VALEURS CRÉÉES. Elle s’opère, soit par l’achat que fait un entrepreneur d’industrie des services productifs de ses co-producteurs, soit par l’achat qu’un entrepreneur fait, à celui qui l’a précédé, d’un produit destiné à recevoir de lui une façon additionnelle ; comme lorsque le manufacturier achète la laine du fermier, ou le marchand en détail l’étoffe du manufacturier.

ÉCHANGES. Tout producteur échange le produit auquel il a concouru contre le produit qu’il veut consommer ; celui qu’il vend contre celui qu’il achète. La vente n’est que la moitié d’un échange, dont l’achat est le complément. L’échange ne crée pas de la valeur, mais il la fait circuler. La monnaie n’est qu’un intermédiaire dans les échanges ; elle n’en est pas le but, mais le moyen ; car on ne la cherche que pour la donner de nouveau ; tandis que l’on acquiert un produit pour le consommer.

EMPRUNT PUBLIC. Valeur acquise par un gouvernement au prix d’une renie payée par les contribuables.

ENTREPRENEURS D’INDUSTRIE. Ce sont ceux qui entreprennent un genre de production pour leur compte. Ils