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toire, jusqu’à saint Martin, il saura qu’à cause de la position des païens, la ville de Tours fut longtemps privée de la bénédiction sacerdotale. Dans ce temps, ceux qui étaient chrétiens célébraient l’office divin secrètement et dans d’obscures retraites ; car, lorsque des païens découvraient des chrétiens, ils les battaient de verges ou les frappaient du glaive. Depuis la Passion de Notre-Seigneur jusqu’à la mort de saint Martin, on compte 412 ans.

Voilà la fin du premier livre qui contient cinq mille cinq cent quarante six ans, depuis le commencement du monde jusqu’à la mort de l’évêque saint Martin.


Livre premier – Notes complémentaires

i. Grégoire de Tours cite ordinairement l’Écriture conformément à la version de la Vulgate ; mais souvent aussi il cite une version différente, ou même il ne donne que l’esprit de la Bible.

ii. Matthieu, 24, 15.

iii. Marc, 13, 32.

iv. II Corinthiens, 6, 18.

v. Saint-Jérôme (331-420) traduisit en latin la chronique d’Eusèbe et la continua jusqu’en 378.

vi. Victorius, savant aquitain qui vivait au milieu du cinquième siècle.

vii. Genèse, 5, 24.

viii. Entre Sarug et Tharé, la Genèse (chap. II, v. 23, 24) place Nachor.

ix. Jean, 8, 56.

x. Sulpice Sévère écrivait vers l’an 400. Le passage que cite ici Grégoire ne se trouve pas dans le texte qui nous est parvenu.

xi. Deutéronome, 11, 16.

xii. Jérémie, 35, 15.

xiii. Ézéchiel, 44, 9.

xiv. Abraham au lieu d'Abram.

xv. Pas plus que les différentes versions de la Bible, les divers manuscrits de Grégoire de Tours ne sont pas d’accord sur ces chiffres. Soit erreurs de l’auteur, soit fautes des copies par lesquelles son ouvrage nous est parvenu, il ne faut pas chercher l’exactitude des calculs de chronologie parmi lesquels il s’égare dans ce premier livre.

xvi. Malachie, 1, 2-3.

xvii. Mars-el-Atikah, ou le Vieux-Caire

xviii. Grégoire de Tours veut parler sans doute des Pyramides. Cette erreur sur leur destination, erreur généralement adoptée par les écrivains arabes, repose sur une fausse étymologie du mot grec πυρός, froment (Letronne).

xix. Grégoire semble adopter par ces mots une vielle tradition qui ne craignait pas de faire le Nil de l’Inde en Égypte, par dessous la Mer Rouge.

xx. On croit retrouver cette ville dans Colmuz, au fond du golf de Suez.

xxi. Exode, 14, 3.

xxii. Exode, 14, 22.

xxiii. Exode, 14, 2. — Phiharihot, sur le golf de Suez, près Clysma.

xxiv. I Corinthiens, 1, 1-2.

xxv. I Rois, 3, 11-12.

xxvi. Sur d’autres manuscrits, on trouve 340, 390, 461.

xxvii. Jean, 8, 36.

xxviii. Psaumes, 126, 1.

xxix. Ce résumé des connaissances de Grégoire sur l’histoire profane des anciens est très défectueux : il est tiré d’Eusèbe.

xxx. Dom Ruinart fait observer que Lyon dut ce titre de très noble non pas à ses martyrs, mais à son antique splendeur comme colonie romaine. Sa fondation est aussi plus ancienne que ne le dit Grégoire ; elle remonte à l’année 43 av. J.-C., et l’honneur en appartient au proconsul L. M. Plancus.

xxxi. Grégoire rapporte ce fait de l’évangile apocryphe de Nicomède, ou d’après quelque autre auteur de même poids. Les Gesta Pilati, qui sont parvenus jusqu'aux temps modernes sont évidemment des fabrications dépourvues de toute authenticité. (Dom Ruinart)

xxxii. Ces histoires ont été admises, dans les premiers siècles, par une grande partie des chrétiens : mais depuis, l’Église les a rejetées.

xxxiii. Luc, 13, 1.

xxxiv. Actes, 12, 23.

xxxv. Aujourd’hui Ptamos ou Palmosa dans l’Archipel. Le chef-lieu de l’île est un village nommé Saint-Jean.

xxxvi. Telle était l’opinion des chrétiens du deuxième et du troisième siècle ; elle a été écartée depuis.

xxxvii. Jean, 21, 22.

xxxviii. De Trajan.

xxxix. L’empereur Albinus, tué en 197, paraît être le tyran dont il est question.

xl. Avant, et non après Irénée (Dom Ruinart).

xli. Le mot senator n’a point, dans Grégoire de Tours et les écrivains de cette époque, une signification unique, précise et constante ; il désigne tour à tour : 1° les familles qui avaient été élevées par les Empereurs à la dignité de membres du sénat romain. Il y en avait un grand nombre dans toutes les provinces, et surtout dans la Gaule narbonnaise. Tous ceux qui avaient occupé les principales magistratures de l’Empire, ou obtenu seulement de l’Empereur le titre honoraire de ces magistratures, étaient appelés clarissimi et senatores. 2° Les sénateurs municipaux des principales villes de la Gaule, ou membres de la curie, corps municipal qui portait quelquefois le titre de senatus ; peut-être les magistrats supérieurs de la curie étaient-ils seuls honorés du nom de sénateurs. 3° Enfin, les familles riches et considérables, qu’elles fussent ou non agrégées depuis longtemps au sénat de Rome ou à celui de la cité. Au milieu du désordre des temps, toute famille importante dans sa ville devenait bientôt une famille sénatoriale, et ce titre était donné presque indifféremment à la grandeur de fait et aux anciens droits.

xlii. Matthieu, 21, 31.

xliii. D’autres manuscrits portent Vasa. Quelques savants disent que les anciens Gaulois désignaient sous ce nom le dieu Mars ; d’autres ont conjecturé que ce temple était consacré Mercure, d’après un passage de Pline l’ancien (III, 7), qui rapporte que, de son temps, Zénodore construisit, en Auvergne, un grand temple en l’honneur de ce dieu.

xliv. Javouls, qui cessa d’être un évêché vers l’an 1000, où le siège de l’épiscopat fut transporté à quatre lieues de là, à Mende.

xlv. Gréze-le-Château, arrondissement de Marjevols (Lozère).

xlvi. Récit exagéré suivant Dom Ruinart.

xlvii. Sisseck, ville principale de la Pannonie, au temps d’Auguste ; on y voit encore des ruines romaines.

xlviii. Les commentateurs sont aujourd’hui d’accord à regarder comme étant l’ancienne Sabaria, la ville de Hongrie que les Allemands appellent Stein-am-Anger, et les Magyars Szombathely.

xlix. C’était un Espagnol qui vivait au quatrième siècle ; on a ce poème, intitulé Historia evangelica.

l. Grégoire de Tours appelle ici Constance le Jeune, peut-être pour le distinguer de Constance Chlore (Ruinart).

li. On les a conservés pour la plupart.

lii. Le 13 janvier 368, suivant l’opinion générale.

liii. Ce nom est une erreur de Grégoire qui a traduit ainsi un passage où Saint Jérôme disait que Mélanie était la mère d’un prêteur de Rome, prœtoris urbanis. D’autres ont dit que cette dame cacha, pendant trois jours, cinq mille moines qui fuyaient la persécution.

liv. Code Justinien, liv. X, tit. 31, loi 26.

lv. I Corinthiens, 7, 5.

lvi. Probablement Maxime.

lvii. Vie des Pères, III.

lviii. La jeune fille s'appelait Scholastique. On voyait encore au dix-septième siècle, dans l’église de Saint Allire de Clermont, le tombeau de ces deux époux.

lix. Au confluent de la Vienne et de la Loire, comme l’indique son nom, Condate, qui signifiait en celtique le confluent des deux rivières (Ruinart).

lx. Turonici (populi, cives, incolœ) ; cette expression se présente presque à chaque page de Grégoire et peut ne pas se bien traduire ; il faudrait pouvoir dire les Tournois.

lxi. Il avait fondé le monastère de Ligugé, près de Poitiers.

lxii. Voyez Sulpice Sévère, Dialogues, II, 5.