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clémence divine, écartèrent de sa ville de nombreux dangers. À la même époque Maximin, évêque de Trèves, fut puissant en sainteté.

Dans la dix-neuvième année de Constance le jeune l, l’hermite Antoine mourut âgé de cent cinq ans. Saint Hilaire, évêque de Poitiers, fut envoyé en exil à l’instigation des hérétiques. Là, composant des livres pour la foi catholique li, il les envoya à Constance, qui, le délivrant après quatre ans d’exil, lui permit de revenir dans sa patrie.

À cette époque notre lumière commença à paraître, et la Gaule à être éclairée des rayons d’un nouvel astre ; c’est-à-dire que dans ce temps saint Martin commença à prêcher dans les Gaules, faisant connaître aux peuples, par un grand nombre de miracles, le Christ vrai fils de Dieu, et dissipant l’incrédulité des Gentils. Il détruisit leurs temples, accabla l’hérésie, bâtit des églises, et, brillant par un grand nombre d’autres miracles, pour mettre le comble à sa gloire, il rendit trois morts à la vie. La quatrième année du règne de Valentinien et de Valens, saint Hilaire, rempli de sainteté et de foi, après avoir opéré partout un grand nombre de miracles, monta aux cieux à Poitiers lii. On dit qu’il ressuscita aussi des morts.

Mélanie, noble matrone de la ville de Rome, alla par dévotion à Jérusalem, laissant à Rome son fils Urbain liii. Elle s’y conduisit envers tout le monde avec tant de bonté et de sainteté, que les habitants l’appelaient Thécla.

Après la mort de Valentinien, Valens, possesseur de tout l’Empire, ordonna d’incorporer les moines dans la milice, et de frapper de verges liv ceux qui re-