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Je crois donc en Dieu père tout-puissant ; je crois en Jésus-Christ son fils unique, notre Seigneur Dieu, né du Père et non créé ; je crois qu’il a toujours été avec le père, non depuis un temps, mais avant tous les temps ; car on ne pourrait appeler celui-ci père s’il n’avait pas de fils, ni celui-ci fils s’il n’avait pas de père. Je rejette avec exécration ceux qui disent : Il était quand il n’était pas, etc. et j’affirme qu’ils sont rejetés de l’Église. Je crois que le Christ est le Verbe du Père, par qui toutes choses ont été faites. Je crois que ce Verbe a été fait chair et que, par sa Passion, il a racheté le monde. Je crois que son humanité et non sa divinité a été soumise à la Passion. Je crois qu’il ressuscita le troisième jour, qu’il délivra l’homme perdu, qu’il monta dans les cieux où il est assis à la droite du Père, et qu’il viendra pour juger les vivants et les morts. Je crois que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils, qu’il ne leur est pas inférieur, qu’il existait en même temps. Je crois qu’il est Dieu égal au Père et au Fils, étant d’une même nature, d’une omnipotence égale, d’une essence coéternelle, de telle sorte qu’il n’a jamais été sans le Père et le Fils, et qu’il n’est inférieur ni à l’un ni à l’autre. Je crois que cette sainte Trinité subsiste dans la distinction des personnes, et qu’autre est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle du Saint-Esprit. Dans cette Trinité, je confesse un seul Dieu, une seule puissance et une seule essence. Je crois à la bienheureuse Marie, vierge avant l’enfantement et vierge après. Je crois à l’immortalité de l’âme ; mais je ne crois pas qu’elle ait une part de divinité. Je crois fidèlement à tout ce qui a été établi par les trois cent dix-huit évêques du con-