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rieur aux autres. Mais, ainsi que je l’ai déjà dit, je laisserai ces choses de côté pour revenir à notre temps. Arius, coupable inventeur de cette coupable secte, ayant rendu ses entrailles avec ses excréments, fut envoyé aux flammes de l’enfer ; mais Hilaire, bienheureux défenseur de la Trinité indivisible, et, à cause de cela, condamné à l’exil, retrouva sa patrie dans le paradis Le roi Clovis, qui l’a confessée et qui a, par son secours, réprimé les hérétiques, étendit sa domination sur toute la Gaule ; Alaric, qui l’avait niée, fut privé de son royaume, de ses sujets, et en même temps, ce qui est bien plus encore, de la vie éternelle. Ce que les fidèles ont perdu par les embûches de leurs ennemis, Dieu le leur a rendu au centuple ; mais les hérétiques n’ont rien acquis, et ce qu’ils ont paru posséder leur a été enlevé, comme cela est prouvé par la mort de Godégisile, Gondebaud et Gondemar, qui perdirent à la fois leur pays et leur âme. Nous confessons donc un seul Dieu invisible, immense, incompréhensible, glorieux, toujours le même, éternel ; un dans sa Trinité, formée des trois personnes du père, du Fils et du Saint-Esprit ; triple dans son unité qui résulte de l’égalité de substance, de divinité, de toute-puissance et de perfection, Dieu unique, suprême et tout-puissant, qui régnera sur toute l’éternité des temps.

Après la mort de Clovis, ses quatre fils, Théodoric, Chlodomir, Childebert et Clotaire, prirent possession de son royaume, et se le partagèrent également iii. Théodoric avait déjà un fils brave et vaillant, nommé Théodebert. Comme ils étaient puissants en courage, et avaient l’appui d’une nombreuse armée, Amalaric,