Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/96

Cette page n’a pas encore été corrigée

faire fonctionner les appareils producteurs de « lévium ».

Ludovic se précipita vers la salle commune.

Aidé d’Armandine et de Mme Ismérie, il traîna jusqu’à la porte extérieure, puis précipita dans le vide, d’abord un coffre plein de vivres, puis deux caisses de conserves, et un des réservoirs d’eau filtrée.

Mme Ismérie regarda le baromètre.

– Bravo ! s’écria-t-elle ; nous avons fait un bond d’une centaine de mètres… Nos adversaires nous chercheront vainement maintenant.

Alban accourait, sa barre complètement terminée à la main.

Il avait dû finir, tant bien que mal, son travail, à la lueur d’une lampe électrique placée dans un angle et invisible du dehors.

Les Russes étaient, pour le moment, dépistés.

Leur dirigeable, qu’on apercevait très nettement entouré d’une auréole rougeâtre, apparaissait bien en dessous de la Princesse des Airs.

Un grand remue-ménage paraissait s’y produire. Des silhouettes, à casquette blanche et à grosses moustaches, s’agitaient.

Semblable à un essaim de lucioles, la flottille des aérocycles s’était rapprochée du ballon principal.

– Il n’y a pas un instant à perdre, s’écria Alban, arrachant Ludovic à cette contemplation. Nous allons monter, tous les deux, sur la plate-forme et rajuster, en toute hâte, notre barre.