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née, une première barre put être mise en place. La jointure de la bielle qui réunissait deux barres et qui transmettait le mouvement, demanda plus de peine et surtout plus de temps.

Malgré les facilités que donnait le courant électrique, la réparation était à peine terminée, qu’Armandine dont les gambades sonnaient sur le plancher métallique, vint crier, de sa voix joyeuse.

– À table, messieurs les forgerons, le déjeuner est servi.

Le repas fut expédié rapidement, Alban et Ludovic s’étaient enthousiasmés pour leur travail.

Le capitaine de l’aéroscaphe tenait essentiellement à ce que la réparation fût terminée avant l’approche de la nuit.

Dans l’après-midi, on passa au-dessus de la mer Noire. Le vent avait faibli ; Armandine put, tout à loisir, contempler les paquebots et les navires de commerce qui, de cette hauteur, paraissaient à peine plus gros que des coques de noix.

L’enfant, d’ailleurs, ne manqua pas de remarquer que la mer Noire n’était pas noire du tout.

Elle apparaissait comme une immense surface ardoisée, avec des reflets grisâtres.

Alban avait presque entièrement terminé son travail. Il forgeait et rodait la dernière barre lorsqu’on pénétra dans les régions atmosphériques situées au-dessus du territoire russe.

Le soleil commençait à décliner sur la mer quand Armandine accourut, tout effrayée.