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CHAPITRE IV

péripéties aériennes


Alban Molifer, installé dans la cage vitrée qui se trouvait à l’avant de l’aéroscaphe, veilla toute la nuit, les regards fixés sur les instruments qui lui indiquaient la vitesse du ballon et l’altitude des couches d’air traversées.

Pendant cette nuit, que la lune illuminait de sa magique clarté, dans le grand silence supra-terrestre où les bruits de l’agitation humaine n’arrivaient plus, il eut tout le temps de se livrer à ses réflexions.

Aucun incident ne se produisit, qui réclamât son intervention. Le baromètre indiquait une hauteur à peu près constante.

Portée par un courant aérien aussi régulier, dans sa vitesse et dans sa direction, qu’eût pu l’être le cours d’un grand fleuve terrestre, la Princesse des Airs était entraînée vers le sud-est, avec une rapidité toujours égale.