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bouteilles de cognac, complétèrent les provisions de bouche.

Yvon Bouldu s’était chargé de l’achat des armes. Chacun des voyageurs fut muni d’une carabine à répétition à douze coups, sortant des manufactures nationales de Saint-Étienne ; chacun d’eux eut, en outre, une paire de revolvers, une épée-baïonnette et un solide poignard à manche de corne.

Yvon eut même la galanterie de faire présent aux deux dames d’un mignon revolver à crosse d’ivoire et à canon nickelé.

Deux caisses de munitions furent aussi jointes aux bagages.

Outre les cartouches ordinaires à poudre sans fumée, on emportait une certaine quantité de cartouches à balles explosibles, de celles que l’on emploie pour chasser l’éléphant sauvage ou le tigre, et une provision de ces fusées en usage dans la marine pour les signaux, et que M. Bouldu avait déclarées absolument indispensables.

– Avez-vous donc l’intention de nous régaler d’un feu d’artifice ? demanda Alberte.

– Nullement, répliqua M. Bouldu, ces pièces d’artifice sont destinées à un emploi plus sérieux. Nous leur devrons peut-être un jour notre salut, ou le succès même de notre entreprise.

– Comment cela ?

– Admettez, par exemple, mademoiselle, que pour une raison ou pour une autre, nous nous trouvions divisés en deux troupes. Les fusées