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pas fait plus d’objections à la présence de Mme Rabican et d’Alberte.

Il les aimait aussi tendrement qu’une mère et qu’une sœur, et il eût éprouvé un véritable chagrin à en être séparé pendant de longs mois.

Enfin, il savait que, malgré les objections qu’il avait faites pour la forme, le docteur était, au fond, du même avis que lui. L’inquiétude que M. Rabican eût ressentie en abandonnant en France, les êtres qui lui étaient le plus cher, eût certainement paralysé toute son initiative, au cours de la campagne d’exploration qui allait s’ouvrir. Cette question, réglée à la satisfaction générale, on s’occupa de l’itinéraire.

La cruelle guerre qui, pendant deux années, avait ravagé la région turco-russe, venait de prendre fin. Les voyageurs pouvaient donc traverser ces contrées en toute sécurité.

M. Bouldu, le docteur Rabican et le professeur Van der Schoppen furent unanimes à adopter la voie suivante, qui leur parut la plus rapide.

Les voyageurs partiraient de la gare de l’Est, à Paris, par l’Orient-Express qui les conduirait à Constantinople, d’où ils prendraient le bateau à vapeur jusqu’à Poti.

Le chemin de fer transcaucasien, qui va de Poti à Bakou, les déposerait sur le rivage de la mer Caspienne qu’ils traverseraient sur les navires de la compagnie russe « Kavkaz et Merkur », qui fait le service entre Bakou et Tachkent, tête de ligne du chemin de fer transcaspien.