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– Tu ne pouvais pas, gronda-t-il, choisir un autre moment pour venir me déranger !…

Yvon, oubliant dans sa joie que son père ne connaissait pas la langue allemande, lui mit le journal sous les yeux.

– Tiens, s’écria-t-il, seras-tu convaincu, maintenant !

M. Bouldu entra dans une nouvelle colère :

– Qu’est-ce que tu veux que cela me fasse, ton journal allemand ?… Traduis-le-moi, au moins… Et d’abord, qu’y a-t-il ?

– Il y a, clama Yvon impatienté à son tour, que la Princesse des Airs est retrouvée, ou près de l’être. Ce journal en donne des nouvelles… Jonathan avait dit vrai… Ludovic est parti avec Alban Molifer.

– Que diable ! il fallait me dire cela plus tôt, fit M. Bouldu en exagérant son attitude grondeuse pour dissimuler sa joie et son émotion.

Quand le jeune homme eut traduit fidèlement le bienheureux article, M. Bouldu donna cours à toute sa satisfaction.

Il serra énergiquement la main de son fils.

– Tu ne peux pas t’imaginer, s’écria-t-il, le plaisir que tu me fais. Je suis aussi heureux que le jour de ma réconciliation avec Rabican… C’est ce pauvre ami qui va être content !

Je vais, sans perdre un instant lui porter la bonne nouvelle.

Yvon disparut en faisant claquer joyeusement les portes, et en brandissant toujours la fameuse