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dent, gros de conséquences, vint modifier la face des choses.

Yvon Bouldu, qui parlait couramment l’allemand et l’anglais, et qui, depuis les derniers événements, s’était habitué à lire les principaux journaux et périodiques en ces langues, découpa, un jour, dans une gazette allemande, un entrefilet dont voici la traduction littérale :

CURIEUSE AVENTURE D’UN CHASSEUR

« Un sous-officier de Cosaques, du district de Semiretschensk (Sibérie méridionale), se trouvant à la chasse avec plusieurs hommes de son escouade, eut l’idée d’envoyer l’un d’eux dénicher un nid à la cime d’un cyprès géant.

« Quelle ne fut pas la surprise des chasseurs en découvrant que ce nid, un nid de milan, était entièrement capitonné avec un lambeau de toile, sur lesquels étaient tracés des caractères en langue française, malheureusement presque illisibles.

« La pluie, les excréments de l’oiseau et ses coups de griffe n’avaient laissé qu’un fouillis de caractères indéchiffrables.

« Le lambeau de toile fut porté, comme une curiosité, au capitaine de la sotnia, qui, comme la plupart des officiers russes, parlait couramment le français.

« Voici ce document, tel qu’il a été restitué par M. Nicolas Hanief :