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de Jonathan, sans apporter aucun résultat. On recueillit seulement le témoignage de quelques paysans du département de l’Aisne, qui racontaient avoir vu planer, très haut, une espèce d’oiseau énorme, brillant comme de l’argent.

Ces témoignages, qui n’avaient d’autre importance que de justifier l’hypothèse de M. Bouldu sur la direction prise par l’aéroscaphe, permirent cependant au docteur de se rendre compte au moins en partie, de l’insuccès des recherches.

– Parbleu ! s’écria-t-il, je comprends maintenant qu’on ne nous ait apporté aucun renseignement. L’expression des paysans : un énorme oiseau, brillant comme de l’argent, me l’explique… À une très grande hauteur, l’aéroscaphe a dû être confondu avec un grand oiseau de proie : aigle ou gypaëte… Et voilà pourquoi la Princesse des Airs a pu traverser l’Allemagne et peut-être même la Russie, sans éveiller l’attention.

– Vous oubliez cependant, mon cher ami reprit M. Bouldu, une autre circonstance très importante : la rapidité de translation des courants aériens. Nos amis ont pu se trouver transportés hors de l’Europe en moins de quarante-huit heures ; et ils peuvent être descendus dans un pays où ne se trouvent ni télégraphe ni journaux.

– Ce que ces témoignages ont de plus consolant, dit le docteur, c’est qu’ils apportent au moins la certitude que la Princesse des Airs n’a