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– Si ce que vous dites était exact, Yvon, répliqua tristement le docteur Rabican, votre père nous indiquerait de suite, à peu de chose près, où ils peuvent se trouver. C’est un anémologue de première force.

– Pardieu, s’écria M. Bouldu, ils auraient été pris par un des trois grands courants qui passent au-dessus de Paris, et se dirigent vers l’est. Ils devraient être, par conséquent, soit au Pôle Nord, soit en Sibérie, soit en Chine ou au Thibet.

– Ils doivent être au Pôle Nord ou au Thibet, s’écria Yvon. S’ils étaient tombés dans un pays civilisé comme la Russie ou même la Sibérie, nous aurions déjà eu de leurs nouvelles il y a longtemps. Ils n’ont pu atterrir que dans un pays tout à fait sauvage.

– À moins, murmura le docteur, qu’ils ne soient tombés dans la mer.

Un silence funèbre suivit ces paroles, que personne n’eut le courage de commenter.

Pourtant, comme il restait encore, en somme, bien des raisons d’espérer, il fut décidé qu’on commencerait, dès le lendemain, les recherches les plus minutieuses.

Tout un plan de campagne fut arrêté.

M. Bouldu jura solennellement d’interrompre toute espèce d’études personnelles, jusqu’à ce qu’il eût retrouvé les aéronautes, morts ou vifs.