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Le docteur Rabican n’a aucune espèce d’énergie. Ils s’apercevront, plus tard, de la faute qu’ils viennent de commettre, en ne me faisant pas mettre en prison, et en ajoutant foi à mes belles promesses de repentir… Mais c’est, surtout à Yvon que j’en veux. C’est lui le plus à craindre ; et j’ai bien vu, hier soir, qu’il est capable de me brûler la cervelle sans le moindre scrupule… Patience ! J’aurai mon tour. Je vais, en attendant, m’appliquer à bien jouer mon rôle de criminel converti.

Yvon Bouldu tint à être le premier à porter la grande nouvelle à Mme Rabican et à Alberte.

Quoique très satisfait de voir qu’il restait encore des chances de retrouver Ludovic, de constater que ses suppositions et les espoirs irraisonnés d’Alberte se trouvaient en partie justifiés, il gardait un arrière-fond de mauvaise humeur.

Il était mécontent que Jonathan Alcott s’en fût tiré à si bon compte ; et il trouvait, à part lui, que son père et le docteur avaient montré beaucoup trop d’indulgence et même de faiblesse.

Il se promit, d’ailleurs, de surveiller, de très près l’Américain et de ne pas lui laisser la moindre occasion de s’évader.

La nouvelle qu’apportait le jeune homme, produisit, sur Mme Rabican, un effet plus salutaire que toutes les potions, tous les traitements, par lesquels on avait essayé de la guérir.

Yvon et Alberte furent étonnés de la soudaineté avec laquelle les traits de son visage morne