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que je remplis, je vais céder la parole à l’accusation.

Yvon s’était levé.

Devant le regard irrité du jeune homme, Jonathan baissa les yeux et se tint coi.

Il tremblait comme une feuille.

– Je vais, dit Yvon, exposer, depuis leur commencement, tous les crimes dont s’est rendu coupable cet homme. J’en ferai passer, à mesure, les preuves sous vos yeux… D’abord, il a dépouillé de ses inventions un savant que nous estimons tous et qui fut, quelques temps, le collaborateur de mon père. J’ai nommé Alban Molifer… Voici des notes photographiées et des plans de la propre écriture de l’aéronaute. Je les ai saisis dans la chambre de Jonathan Alcott.

D’une pâleur livide, l’Américain était de plus en plus atterré.

Quant à M. Bouldu, à la vue de ces papiers, il était devenu pourpre.

Van der Schoppen jetait des coups d’œil anxieux sur sa face congestionnée.

– Nous perdrons notre temps à juger ce misérable, s’écria M. Bouldu. Qu’on aille immédiatement chercher la police, et qu’on nous en débarrasse.

La vieille Marthe s’était levée avec empressement.

Yvon la retint d’un geste.

– Nullement, dit-il. Vous avez tort, mon père. Il est extrêmement important que nous