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– Et je le remplirai bien, je vous en donne ma parole, murmura Yvon entre ses dents.

Yvon ne fit qu’un saut jusqu’à l’institut.

Il mit, tout d’abord, Alberte au courant des événements ; et sans répondre aux questions dont l’accablait la jeune fille, il grimpa jusqu’au cabinet du docteur qui, malheureusement, venait de sortir.

Alberte, qui avait rejoint Yvon tout essoufflé, le gronda de sa précipitation, et lui promit que le docteur se rendrait chez M. Bouldu, sitôt qu’il serait de retour.

M. Bouldu éprouva un vif mécontentement, en apprenant l’absence de son ami. Il déclara néanmoins, sur les instances de Van der Schoppen, que l’on pourrait commencer l’interrogatoire, quitte à céder, bien entendu, le fauteuil de la présidence au docteur Rabican, dès qu’il se présenterait.

À l’heure dite, les portes de la salle furent ouvertes au public, uniquement composé, dans cette occasion, de la vieille Marthe, qui eut soin de se placer le plus loin possible de l’accusé.

M. Bouldu prit le premier la parole.

– Messieurs, dit-il, le triste personnage que vous avez devant les yeux a été comblé, par moi, toutes les bontés imaginables. Je l’ai installé dans ma maison, et bienfait inappréciable, je lui ai ouvert les portes de mon laboratoire, et l’ai initié à la météorologie, la reine de toutes les sciences… Est-ce vrai, scélérat ? Qu’as-tu à répondre ?