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genre de celle que nous venons de découvrir sont remplies de gaz méphytiques, souvent même de gaz explosifs, comme l’hydrogène carboné, que les mineurs appellent feu grisou, et qui a la même composition que le gaz d’éclairage.

Quand ils eurent laissé passer un temps suffisant pour que l’atmosphère de la caverne de sel se fût purifiée, ils s’engagèrent de nouveau sous ses arceaux étincelants.

La grotte était fort vaste. Une foule de couloirs s’y croisaient, formant des carrefours que décoraient de superbes colonnes naturelles.

On ne pouvait rêver une architecture plus élégante et plus belle ; on eût dit le palais d’une jeune reine, ou quelque cathédrale féerique, que des génies auraient commencé à tailler au cœur d’une montagne de marbre blanc, et qu’ils auraient capricieusement abandonnée, laissant inachevées les ogives, les statues et les coupoles.

Alban et Ludovic explorèrent en tout sens ce palais souterrain.

Ils en sortirent émerveillés, mais sans avoir découvert aucune autre issue.

– Pourquoi, demanda Ludovic, ne placez-vous pas une cartouche d’eau au fond d’un des couloirs ? L’explosion nous ouvrirait peut-être un passage de l’autre côté.

Alban réfléchit un instant.

– J’y ai bien songé, dit-il ; mais les ramifications des galeries sont presque innombrables. Laquelle choisir ?… Qui m’assure, d’ailleurs, que