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eu soin de se munir, Alban se précipita dans l’intérieur de la grotte.

Un féerique spectacle s’offrit à ses yeux.

Des stalactites à la transparence cristalline tapissaient la voûte et les parois d’une vaste crypte souterraine, qui semblait s’enfoncer à l’infini dans les entrailles de la montagne.

Les angles des stalactites et des stalagmites accrochaient la lumière rougeâtre de la torche et la renvoyaient, aux regards éblouis, avec mille reflets adamantins.

Le premier moment de stupeur passé :

– Je ne vois pas trop, dit Alban, de quelle utilité pratique pourra nous être cette grotte… Mais elle est splendide !

– C’est du cristal de roche, s’écria Ludovic.

– Je crois plutôt que c’est du sel gemme, fit Alban en se baissant pour ramasser un des fragments de l’éblouissant minéral.

Alban ne s’était pas trompé ; ils se trouvaient dans une caverne de sel.

Cependant Ludovic, après les premiers pas faits dans la caverne, était devenu la proie d’un étrange vertige.

– Je me sens mal, murmura-t-il, haletant.

Alban porta l’enfant à l’air libre ; et presque aussitôt son malaise se dissipa.

Alban réfléchissait.

– Vous venez d’être victime d’un commencement d’asphyxie, déclara-t-il, et c’est de ma faute. J’aurais dû réfléchir que les cavités du