Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/166

Cette page n’a pas encore été corrigée

rochers, étaient inabordables. Alban dut chercher un autre moyen.

Il crut l’avoir trouvé.

De même que tous les ruisseaux du plateau venaient aboutir au torrent central, celui-ci devait aller se jeter dans un des grands fleuves de la Chine ou de l’Inde.

Il n’y avait donc qu’à expédier le message par voie fluviale.

Une trentaine de missives, contenant des renseignements aussi exacts que possible sur la situation des voyageurs, furent donc recopiés par Ludovic, puis enfermés dans de petits flacons vides qui furent soigneusement bouchés.

Chacun de ces flacons fut introduit entre deux gros morceaux de bois, évidés de façon à former, en se rapprochant, une espèce de boîte.

Pour plus de précaution, les morceaux de bois furent reliés avec du fil de fer, de façon à ne pouvoir être disjoints par un choc contre les rochers, dans le lit des torrents qu’ils auraient à traverser.

Une fois les trente bouées complètement prêtes, elles furent apportées au pied du versant extrême du plateau, à l’endroit même où le petit fleuve central tombait du rocher en formant une imposante cataracte.

Pour augmenter les chances de succès de l’entreprise, en ne plaçant pas toutes les bouées dans les mêmes conditions, elles ne furent lancées dans le gouffre, d’où s’élevait un arc-en-ciel de vapeur, que les unes après les autres, en laissant,