Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/163

Cette page n’a pas encore été corrigée

Alban choisit dans la forêt une demi-douzaine de jeunes pins aux troncs parfaitement lisses et arrondis, et il les abattit.

Ludovic et Armandine, pendant le répit que leur laissaient la chasse et la pêche, dont ils étaient spécialement chargés, les ébranchèrent et les écorcèrent.

Tout le monde se mit ensuite à l’œuvre ; et pendant tout un jour, on transporta, hors de l’aéroscaphe, pour les mettre à l’abri, soigneusement recouverts de toiles goudronnées, tous les objets pesants.

Les meubles furent déboulonnés, les caisses tirées de leurs alvéoles ; l’arbre de l’hélice fut même démonté et transporté.

Les ailes furent détachées ; il ne resta plus que l’éblouissante coque d’aluminium, pareille à un merveilleux poisson d’argent.

Les troncs des jeunes pins, coupés à la longueur voulue, avaient été transformés en rouleaux.

Armé d’un levier et secondé par les efforts de Mme Ismérie, de Ludovic et d’Armandine, Alban souleva légèrement l’avant de la coque et y engagea le rouleau le moins épais.

Après une demi-heure d’efforts, l’aéroscaphe glissait facilement sur les rouleaux, et était déjà presque sorti du défilé.

Alors, une autre difficulté se présenta.

La pente était tellement rapide qu’Alban crai-