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– Eh bien ?

– J’écoute dans quelle direction il y a un ruisseau à proximité. Nous nous dirigeons du côté où on l’entend murmurer. Le ruisseau nous mènera à une rivière ; la rivière au petit lac…

– D’où nous regagnerons l’aéroscaphe sans difficulté !… s’écria Ludovic avec enthousiasme, et en collant, à son tour, son oreille contre le sol durci.

Après avoir répété cette manœuvre plusieurs fois, en se guidant sur le murmure d’eau courante que leur transmettait admirablement le sol à demi glacé, ils atteignirent enfin un petit cours d’eau qui fuyait, entre deux lignes de maigres bouleaux.

Ils en suivirent la rive pendant un quart d’heure.

Ils commençaient à trouver le temps bien long et les méandres du ruisseau bien compliqués, lorsque Ludovic s’arrêta soudain en poussant un cri. Il montrait à Alban, au-dessus d’eux, entre les arbres, une grande lumière blanche.

– Ce sont les fanaux électriques de l’aéroscaphe ! Nous sommes sauvés !

Guidés par cet espèce de phare, les voyageurs reprirent leur route avec un nouveau courage.

Ils étaient sûrs d’arriver à l’aéroscaphe ; mais ce ne fut pas sans difficulté qu’ils y parvinrent.

La lueur qui les guidait semblait s’éloigner à mesure qu’ils en approchaient.

Puis le terrain devenait montueux et accidenté.