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guration. Nous sommes arrivés à l’endroit le plus bas de la pente ; et il n’y a aucune raison pour que la région ouest ne soit pas exactement semblable à la région est que nous venons de visiter.

Partant de la cataracte, Alban et Ludovic commencèrent à remonter dans la direction de la Princesse des Airs.

La végétation était partout uniforme.

À part un massif de framboisiers arctiques, dont Ludovic nota soigneusement l’emplacement, à l’intention d’Armandine, ils n’avaient rencontré que les éternels pins et les éternels bouleaux entre les branches desquels se jouaient un monde d’oiseaux et d’écureuils gris.

Ludovic prétendait avoir aperçu un ours, mais soit que l’enfant se fût trompé, soit que l’animal se fût retiré dans un hallier, Alban ne put vérifier le fait.

Le soleil allait se coucher lorsque Alban et Ludovic débouchèrent dans une vaste prairie émaillée de fleurs, et sillonnée de ruisseaux d’eau courante.

Cet endroit était certainement le plus délicieux de toute la contrée qu’ils avaient jusque-là traversée. Alban s’expliqua la fertilité plus grande de cette portion du plateau, par son exposition au midi, et par la chaleur que devait produire la réflexion des rayons lumineux sur la muraille de basalte.

Tout d’un coup, Ludovic poussa un cri.

Du doigt, il montrait à Alban un troupeau de gros animaux qui, dans la lumière indécise du