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d’un conducteur, semblable à celui qu’employait Jonathan, la force électrique servant à l’éclairage d’une avenue.

Armé de ce revolver improvisé, il se ruait sur les passants qui tombaient foudroyés, et les dépouillait ensuite, impunément, de leurs bijoux et de leur porte-monnaie.

Après un instant de stupéfaction, Yvon comprit ce qui se passait.

Sa première pensée fut d’ouvrir brusquement la porte, de se précipiter sur Jonathan et de lui mettre le revolver sur la gorge. Mais il réfléchit qu’avec l’arme terrible dont le cambrioleur était muni, et dont un seul contact était mortel, il risquait, dans la lutte, d’être foudroyé.

Il hésita.

Ne serait-il pas en droit de brûler la cervelle du misérable, en profitant de sa surprise, et de l’exécuter ainsi sans autre forme de procès ? il dut encore renoncer à ce second projet. Jonathan possédait des secrets qu’il importait de connaître, et qui rendaient précieuse, au moins momentanément, l’existence de cet affreux gredin.

Le jeune homme était frémissant d’impatience.

Allait-il donc assister froidement au crime qu’il voyait se perpétrer sous ses propres yeux ?

Déjà Jonathan commençait à percer un second trou très rapproché du premier.

En cet instant Yvon eut l’inspiration du meilleur parti à prendre. Il arma soigneusement son revolver ; puis, ouvrant la porte avec le plus de