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écorchure, mais elle portait, au front, une grande balafre. Mme Ismérie n’avait reçu aucune blessure à la tête, mais ses jambes étaient sillonnées de profondes écorchures.

Quant à Ludovic, il était souillé de sang, et son visage était d’une pâleur de cire.

Alban s’occupa d’abord de sa femme et de sa fille. Il leur fit respirer des sels, introduisit, entre leurs lèvres quelques gouttes de cognac.

Elles ouvrirent bientôt les yeux et commencèrent à revenir à la vie.

Pendant qu’elles achevaient de se remettre, en se prodiguant des soins mutuels, Alban s’occupait de Ludovic ; mais l’enfant, malgré les sels, l’alcool et l’éther, continuait à demeurer inerte.

Alban colla avec anxiété son oreille contre la poitrine de l’enfant.

Il dut écouter une minute, qui lui parut un siècle, avant de percevoir le faible battement du cœur.

– Pourvu qu’il soit encore vivant ! s’écria l’aéronaute avec angoisse… Si, par malheur, il a succombé, je n’oserai jamais plus me présenter devant le docteur Rabican !…

Mme Ismérie, que sa blessure faisait beaucoup souffrir, et qui boitait, s’était courageusement jointe à son mari.

Tous deux frictionnaient les tempes de l’enfant, et sa poitrine couverte d’ecchymoses, avec de l’alcool emprunté à la pharmacie de voyage.

Grâce à leur emballage pneumatique, tous