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il tenait un conducteur en charbon de cornue, muni d’un manche de verre isolant, et le maintenait en contact avec la porte du coffre-fort. Jonathan avait descellé un des fils servant à l’éclairage et l’avait ajusté au conducteur qu’il tenait à la main.

De cette façon, un dégagement énorme de force électrique se produisait.

Le métal du coffre-fort, déjà rougi à blanc, commençait à devenir pâteux, à se liquéfier.

Dans quelques minutes, un premier trou allait être pratiqué, et l’Américain n’aurait plus qu’à réitérer cinq ou six fois l’opération pour obtenir une sorte de fenêtre par laquelle, sans forcer la serrure, sans mettre en mouvement les sonneries, il pourrait aisément passer une main et s’emparer de l’argent et des valeurs qu’il convoitait.

La lueur qu’Yvon apercevait, se produisait, comme dans les arcs électriques, à l’extrémité de la baguette de charbon que Jonathan avait si habilement transformée en pince-monseigneur.

Hâtons-nous de le dire, le Yankee n’avait pas le mérite de l’invention.

Aux États-Unis, les voleurs se servent souvent d’un procédé identique pour dévaliser les maisons de banque.

Des assassinats ont été commis de la même façon, et l’on a arrêté, il y a peu de temps, à New York, un repris de justice qui n’avait trouvé rien de mieux que de capter, à l’aide d’un fil et