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CHAPITRE V

au fond du gouffre


Au repas de midi, qui eut lieu peu après le lâcher des pigeons voyageurs, les parts furent strictement mesurées. Ne sachant pas exactement combien durerait encore le voyage, Mme Ismérie, en bonne ménagère, usait de prudence. Elle préférait que chacun restât un peu sur son appétit, plutôt que d’obliger ses hôtes à passer un ou deux jours sans manger avant qu’on ne fût arrivé au Tonkin.

La Princesse des Airs planait maintenant à une très faible hauteur, Alban Molifer ayant reconnu que les couches d’air plus denses des régions inférieures offraient aux ailes un point d’appui plus solide, et fatiguaient moins les appareils. En effet, dans les régions très élevées de l’atmosphère, où l’air est excessivement raréfié, il fallait un effort deux ou trois fois plus considérable.