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Ludovic Rabican, qui venait de sortir de sa cabine, se précipita sur la galerie extérieure, tout heureux de contempler pour la première fois, un paysage d’Asie.

Il fut un peu désappointé, en présence de l’immense océan d’herbes d’un vert profond, qui ondulait mélancoliquement sous le vent.

– Je préfère les hautes régions de l’atmosphère, déclara l’enfant. L’air y est plus pur, et le spectacle, sans cesse renouvelé, des nuages est cent fois plus beau que ce pays de désolation.

Alban qui n’avait aperçu, à proximité, aucun village de Cosaques nomades, aucun lac, aucun cours d’eau même d’où il eût pu tirer une indication topographique, imprima, de nouveau, à l’aéroscaphe, un mouvement ascensionnel.

Avec un battement d’ailes accéléré la Princesse des Airs s’éleva, suivant une ligne une ligne oblique qui formait, avec la ligne d’horizon, un angle très aigu.

C’est au cours de ce mouvement ascensionnel que se produisit un incident qui devait avoir son importance pour les voyageurs.

Deux oiseaux, qui paraissaient exténués de faim et de fatigue, vinrent s’abattre sur la galerie extérieure, où ils demeurèrent pantelants.

Ludovic s’en empara, et les reconnut sans peine pour des pigeons voyageurs.

Ils portaient à la patte un petit anneau cou-