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taine responsabilité dans la marche de l’aéroscaphe.

– Je vais, dit l’aéronaute, m’occuper de liquéfier ce qui reste de « lévium » dans l’enveloppe de notre aérostat, déchiqueté par les balles russes. Le volume relativement énorme de cette enveloppe offre, à la masse aérienne, une résistance considérable. De plus, à mesure que l’aérostat va se dégonfler davantage, il s’affaissera, à droite et à gauche de notre coque, et il pourrait alors être la cause d’une catastrophe.

– Comment cela ? demanda Ludovic, pendant qu’Alban, aidé de Mme Ismérie et d’Armandine, mettait en mouvement la roue d’un puissant aspirateur qui refoulait le « lévium » dans un gros tube d’acier muni d’un appareil réfrigérant.

Le gaz, soumis à une forte pression, retournait lentement à l’état liquide et allait remplir une série de bonbonnes d’acier qui, sitôt pleines, étaient immédiatement séparées de la machine et isolées les unes des autres.

– Parce que, dit Alban, répondant à la question de Ludovic, si par malheur les cordages et les agrès s’embarrassaient dans nos ailes, je ne serais plus maître de l’aéroscaphe ; et cette fois, ce serait la chute irrémédiable.

Mais déjà Alban était sorti et avait grimpé sur la plate-forme.

Il ne fallait pas attendre, pour commencer à rouler l’enveloppe de l’aérostat à l’aide du treuil et du système de poulies destinés à cet