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Quand, après une demi-heure de travail, les deux puissances belligérantes jugèrent leurs retranchements assez forts, elles commencèrent à s’approvisionner de munitions.

Aucune bataille ne peut être de longue durée si les combattants ne sont pas bien fournis de munitions.

Aussi, Armandine et Ludovic, pétrissant des poignées de neige et les roulant en boule, s’approvisionnaient-ils avec une ardeur extraordinaire.

Les pelotes de neige, entassées dans un bel ordre derrière les retranchements, offraient déjà un aspect assez imposant, lorsqu’Armandine, profitant de ce que Ludovic lui tournait le dos, ouvrit la première les hostilités.

Ludovic se sentit une oreille frôlée par une pelote de neige.

Aussitôt, il se rua vers ses munitions.

Armandine se vit littéralement bombardée par une pluie de projectiles. Mais, tapie derrière son rempart elle ne ripostait guère.

En tacticienne habile, elle attendait que son adversaire eut épuisé ses réserves.

Ce fut bientôt fait, tant il mettait d’ardeur dans son attaque.

Quand Ludovic se trouva entièrement démuni de projectiles, il comprit, mais un peu tard, la faute qu’il avait commise ; et il se mit en devoir d’en préparer une nouvelle provision.

Cependant Armandine, outre les boules de neige qu’elle avait elle-même confectionnées, avait eu