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Il prit ensuite deux ou trois flèches d’aluminium, qu’il avait préparées en l’absence de Ludovic, un rouleau de fils et un accumulateur ; et tout le monde se dirigea vers le terrain de chasse.

L’effet des flèches électriques fut merveilleux.

Deux yacks superbes, qui avaient eu l’imprudence de s’écarter du gros du troupeau, furent abattus sans incident, et dépecés.

Pour ménager l’air liquide, Alban porta dans la caverne les plus grosses pièces de viande, qui y furent salées par les soins de Mme Ismérie.

C’était là une réserve précieuse pour l’époque des grands froids, qui n’allaient pas tarder à sévir sur le plateau.

Déjà, les arbres à feuillage non persistant commençaient à roussir et à se dépouiller.

La température devenait de plus en plus rigoureuse.

Plusieurs matins de suite, Alban avait vu la prairie et les bords du lac étincelants de gelée blanche.

Les vivres, il est vrai, ne manquaient pas.

Le perchoir électrique continuait à fournir du gibier en abondance ; et l’approche de l’hiver avait amené sur le plateau, une quantité d’oiseaux migrateurs, presque tous comestibles.

C’étaient des canards, des outardes, et même des oies et des cygnes sauvages.

On en abattit un grand nombre.

Les uns, accommodés tout frais, fournirent