deux ruminants. Mais il faut varier un peu nos moyens de destruction… Ludovic, pria-t-il, vous allez aller me chercher dans le bois, deux belles branches de sapin, bien élastiques et bien droites…
— Pourquoi faire ?
— Pour faire un arc. Pendant que vous couperez le bois de l’arc, je m’occuperais de la corde et des flèches.
— Comment, s’écria l’enfant, au comble de la surprise, vous voulez employer un arc et des flèches, alors que nous avons l’électricité sous la main ?
— Je n’ai pas dit que je n’emploierais pas l’électricité !
Ludovic, très intrigué, ne voulut pas partir avant qu’Alban lui eut fourni une explication.
— Je vais simplement, dit celui-ci, fabriquer un arc électrique. La flèche sera un mince barreau de métal, à la pointe bien aiguisée, et qu’un fil conducteur mettra en communication avec un accumulateur.
— Ah ! je comprends, fit Ludovic enthousiasmé. Avec votre arc, nous pourrons tuer les yacks à distance, sans courir le moindre danger.
Ludovic partit dans la direction du bois et revint bientôt avec deux branches de sapin, parfaitement égales et rondes dans toute leur longueur.
Alban y adapta une cordelette enduite de résine.