Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - De roc en roc, 1900.djvu/52

Cette page n’a pas encore été corrigée

Il eut beaucoup de peine à trouver une place convenable.

La pente de ce second plateau était trop oblique pour qu’Alban en atteignît la base d’un seul bond.

Il risquait, à moitié chemin, d’être broyé.

C’est alors qu’il se souvint qu’il avait été acrobate.

Il prit son élan : et un bond formidable le porta à plus de quatre mètres du bord du précipice.

Malheureusement cette distance n’était pas encore suffisante.

À quelques mètres du pic où il comptait atterrir, Alban prit rudement contact avec la paroi rocheuse.

Il s’écorcha douloureusement le pied, et ne toucha vraiment terre qu’après une dégringolade qui le couvrit de contusions.

Quand il se fut relevé, et se fut assuré qu’il n’avait pas de sérieuses blessures, il fit, en boitant, une centaine de mètres, pour atteindre une éminence qu’il apercevait en face de lui.

Arrivé là, il poussa un cri de joie.

Un souffle de bonheur dilata ses poumons.

Il était tout près de la crête rocheuse qui ceignait le plateau ; et il pouvait distinguer – comme un point d’argent dans les verdures sombres – la coque brillante de l’aéroscaphe.

Ce qui lui restait à faire n’était plus qu’un jeu.

Il atteignit la crête de la muraille basaltique, choisit, pour y descendre, un emplacement dans