Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - De roc en roc, 1900.djvu/50

Cette page n’a pas encore été corrigée

bre s’accroissait de minute en minute, Alban se mit à l’œuvre.

À l’aide de son couteau, il découpa, dans la montgolfière, une circonférence d’un diamètre, juste assez grand pour que l’appareil soutint son propre poids dans les airs.

Il pratiqua, au centre, un trou, une cheminée qui, en permettant le passage de l’air, devait empêcher le parachute d’osciller pendant la descente.

Il joignit ensuite à la circonférence de toile, une série de cordages empruntés au gréement de la montgolfière, et qui, partant des bords du parachute, venaient s’attacher à une corde destinée à passer sous les aisselles.

Le véhicule était enfin prêt.

Il ne s’agissait plus que de se mettre en route.

Avant que de se lancer dans l’espace, Alban eut la présence d’esprit d’empaqueter dans la nacelle, les accumulateurs déchargés, l’appareil de télégraphie sans fil, et ce qui restait de la toile de la montgolfière.

Il traîna ensuite la nacelle jusqu’au bord du rocher, à l’endroit d’où lui-même allait s’élancer dans le vide, et il l’y précipita.

La nacelle rebondit de roc en roc.

Au grand effroi d’Alban, elle alla disparaître dans une profonde crevasse.

— Voilà peut-être, ne pût-il s’empêcher de s’écrier, le sort qui m’attend… Et pourtant, n’ai-je pas opéré souvent, sur des places publiques,