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ment, étant donné sa grande expérience des aérostats, opérer son atterrissage sans blessures.

— Ah ! si ce que vous dites était possible ! s’écria Mme Ismérie en joignant les mains… À cette seule pensée, je sens tout mon courage me revenir !…

— Je vous jure que je ne me trompe pas, s’écria Ludovic, avec toute l’assurance que donne la foi… Je ne me trompe pas, je ne puis pas me tromper !…

— Puissiez-vous dire vrai ! dit Mme Ismérie, subissant elle-même la contagion de cet enthousiasme. S’il en est ainsi, mettons-nous à l’œuvre immédiatement. Il n’y a pas une heure, pas une minute à perdre.

Sous la direction de Ludovic, qui avait retenu, dans tous ses détails, la façon dont opérait Alban, une vingtaine de cartouches d’eau furent immédiatement préparées.

Mme Ismérie se chargea des accumulateurs, Ludovic des cartouches d’eau, d’un rouleau de fils et d’un pic, pendant qu’Armandine emportait une provision de chandelles de résine.

Ces préparatifs terminés, on se dirigea, à la lueur des torches, par le sentier le plus court, du côté de la caverne de sel.

Les oiseaux, réveillés par la lueur rougeâtre des résines, voletaient en piaillant autour du cortège, qui se hâtait à travers les buissons.

Arrivé à l’entrée de la caverne, Ludovic fit déposer sur le sol les accumulateurs, y adapta le fil