Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - De roc en roc, 1900.djvu/33

Cette page n’a pas encore été corrigée

Ce qui achevait de le réduire au désespoir, c’est que le vent l’éloignait toujours dans la direction de l’ouest.

S’il réussissait à sauver sa vie, jamais il ne pourrait rejoindre les siens, et il périrait de faim sur ces cimes inaccessibles.

Il fallait pourtant atterrir. Alban aperçut, à quelques mètres de lui, une plate forme rocheuse qui lui offrait une dernière chance de salut.

Mais, il importait de se hâter.

D’un geste brusque, Alban éteignit le réchaud ; et comme la montgolfière ne s’abaissait pas encore assez vite à son gré, il troua, de son couteau, l’enveloppe de toile.

À ce moment, la nacelle affleurait le sol de la plateforme du rocher.

Le gaz s’échappait en abondance par l’ouverture béante.

Entraînée par le vent, la montgolfière fit encore quelques mètres sur le roc ; puis, brusquement, s’affaissa en claquant.

L’aéronaute et la nacelle se trouvèrent ensevelis sous un amas de toile.

Alban se dégagea promptement, prit pied sur le roc ; et pour empêcher que les débris de la montgolfière ne fussent emportés par le vent, qui faisait onduler ses plis comme ceux d’un drapeau, il couvrit promptement de grosses pierres l’enveloppe déchirée.

Il regarda autour de lui. L’endroit où il était descendu occupait le sommet d’un escarpement