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– Vous manquez de confiance, Ludovic, répliqua sévèrement Alban ; nous y arriverons, puisque je vous l’ai promis. C’est seulement une question de temps et de patience… Et la première chose que nous ayons à faire, c’est de fabriquer des échelles.

Ils rentrèrent dans la forêt, où deux jeunes arbres, parfaitement droits et élancés, furent choisis, abattus et ébranchés.

Il s’agissait maintenant de les réunir par des échelons.

Alban n’avait pas, dans ses outils, de tarière assez grosse pour percer les trous nécessaires, il y suppléa ingénieusement à l’aide d’une tige de métal, qu’il choisit de la même grosseur que les barreaux qu’il voulait adapter.

À l’aide de cette tige munie d’un manche isolant et mise en communication avec le courant électrique jusqu’à ce qu’elle devînt rouge, Alban perça tous les trous, sans courir le risque de faire éclater le bois comme une tarière.

Il avait à peine achevé ce travail que Ludovic, qui suivait l’opération d’un air songeur, s’écria tout à coup :

– J’ai l’idée d’un moyen bien supérieur à l’emploi des échelles. Puisque nous avons encore l’aérostat de la Princesse des Airs pourquoi ne pas escalader le roc en ballon captif ?

Alban laissa retomber la tarière électrique qu’il manœuvrait, et il se mit à réfléchir.

– Cela ne serait guère pratique, dit-il enfin…