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bora des plastrons et des manchettes d’une blancheur à faire honte à l’ex-prince de Galles, Sa Majesté le roi Édouard VII

Habillés d’une façon aussi hygiénique, les aéronautes ne pouvaient que bien se porter. Aussi leur santé, à tous, était-elle excellente.

Ludovic surtout avait grandi et s’était fortifié d’une manière extraordinaire.

Ce n’était plus l’enfant grêle et nerveux de la villa de Saint-Cloud.

Il était devenu un adolescent robuste, au teint hâlé, aux épaules déjà larges ; et les travaux auxquels Alban l’avait habitué, avaient donné à ses biceps une grosseur fort respectable.

Il portait maintenant les cheveux ras car Alban les lui coupait chaque semaine, lui-même, à l’aide d’une tondeuse électrique de son invention.

Cette tondeuse se composait simplement de plusieurs rangées de peignes métalliques réunis par des fils conducteurs.

Il suffisait de faire passer le courant pour que la coupe de cheveux fut parfaite.

Cette méthode, en apparence compliquée, avait, suivant Alban, l’avantage de produire la cautérisation immédiate du cheveux, et par conséquent de lui conserver toute sa force, en évitant l’espèce de blessure que produisent les ciseaux, et par où s’écoule le fluide capillaire indispensable à la production de ces sécrétions parasitaires de l’organisme.