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discrets, qu’il avait admirablement compris toutes les péripéties du petit drame dont le Volga venait d’être le théâtre.

Le lendemain, on relâcha à Samsoun ; le paquebot ne s’y arrêta que le temps de remplir ses soutes de charbon et de renouveler ses approvisionnements d’eau et de vivres frais.

Samsoun, une petite ville turque à demi-ruinée, n’offre rien de curieux.

Aussi les explorateurs s’abstinrent-ils d’y descendre.

Le Volga, après avoir mis à terre nombre de passagers turcs, entre autres le pacha et ses deux acolytes, se remit en route vers le milieu de l’après-midi.

Il devait, le surlendemain matin, toucher à Trébi-zonde, d’où il n’y aurait plus, pour arriver à Poti, que douze heures de traversée.

Le temps continuait à être admirable.

Le voyage se poursuivit sans incident, égayé par les facéties de Philibert Dubois, la naïveté de Van der Schoppen et la bonne humeur de M. Bouldu, qui ne se mettait plus guère en colère que quatre ou cinq fois par jour.

Jonathan Alcott était devenu invisible ; il piochait assidûment ses grammaires et ses lexiques, comme le faisaient, d’ailleurs, avec non moins d’acharnement, Yvon Bouldu et Van der Schoppen.

Mme Rabican et Alberte avaient jusqu’alors admirablement supporté la traversée.